COMMENT EVITER DE CRÉER DE L’ANXIÉTÉ CHEZ LES ENFANTS

L’article est écrit par Graham CL Davey, professeur de psychologie à l’Université de Sussex et expert en anxiété.

L’enfance est une période difficile. Grandir et s’adapter aux exigences que la vie vous lance n’est pas toujours facile. 

Les nouvelles expériences doivent être évaluées, assimilées ou rejetées. De même, l’apprentissage de nouvelles compétences de vie est essentiel.

Mais pas d’inquiétude pour vos enfants, ils réussiront à affronter toutes les difficultés de la vie grâce à vous. Vous allez les guider et les transformer en champions de la sagesse.

En général, vous avez les meilleures intentions au monde lorsque vous encadrez vos enfants. Mais il peut arriver que ces bonnes intentions suscitent chez l’enfant des sentiments d’inquiétude et d’anxiété.

Dans cet article, je vais décrire certaines des situations dans lesquelles les mères et les pères peuvent créer un enfant anxieux et inquiet. Vous pourriez être surpris de voir à quel point il est facile de développer l’anxiété chez l’enfant.

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Que disent les recherches à propos de l’anxiété chez l’enfant ? Des études suggèrent que jusqu’à un enfant sur quatre développe des inquiétudes au point de le perturber durant son développement. Ces inquiétudes peuvent être intenses et incontrôlables. 

Les inquiétudes des jeunes enfants proviennent habituellement de choses qu’ils ont vécues. En revanche, ils sont moins capables de développer des inquiétudes au-delà de leur expérience personnelle. 

A l’âge de 8 ans, les enfants commencent à avoir des inquiétudes et ils commencent à développer des croyances qui les inquiètent – comme commencer à croire que s’inquiéter est une chose à faire pour éviter les mauvaises choses. 

Les filles s’inquiètent plus que les garçons, et ceux sur quoi ils s’inquiètent changent en fonction de leur âge et de leurs expériences connexes. 

Les très jeunes enfants s’inquiètent des animaux, des créatures et des monstres imaginaires, alors que lorsqu’ils atteignent la préadolescence, les enfants s’inquiètent davantage des interactions scolaires et sociales.

En fait, les inquiétudes des enfants varient en fonction de leur développement cognitif, de leur développement émotionnel et de la façon dont ils sont appelés à interagir avec leur monde (par exemple, les exigences de la vie scolaire).

Maintenant, qu’est-ce qui rend un enfant anxieux ? Eh bien, nous savons que l’anxiété a tendance à sévir dans les familles, mais il y a peu de preuves qui suggèrent que l’inquiétude est héritée. 




Cela implique qu’une bonne partie de l’inquiétude d’un enfant est déterminée par des facteurs environnementaux, et l’un de ces facteurs est l’interaction avec ses parents. 

Divisons cette discussion en trois parties – la contribution de la mère, la contribution du père et l’influence du style parental en général.

Le dicton « les mères anxieuses font des enfants anxieux » est plus que juste. Mais comment les mères anxieuses transmettent-elles l’anxiété à leurs enfants ? 

Ce n’est certainement pas fait délibérément. Mais, l’une des façons dont les mères anxieuses transmettent leur anxiété à leur enfant est liée au fait qu’elles sont trop impliquées dans ce que fait leur enfant. 

Par exemple, une mère anxieuse est plus susceptible d’être intrusive lorsque son enfant accomplit une tâche – qu’une mère non anxieuse.

Très souvent, une mère anxieuse devient trop impliquée avec son enfant si elle voit que l’enfant peut être en détresse (par exemple en accomplissant un exercice ou en interagissant avec un autre enfant).

Une implication excessive est susceptible de diminuer la confiance en soi de l’enfant.

Un tel surinvestissement risque d’accroître la perception de menace par l’enfant, de réduire son sentiment de contrôle vis-à-vis de cette menace, et d’augmenter l’inquiétude vis-à-vis de l’apparition de nouvelles menaces. 

Il y a beaucoup moins de recherches sur le rôle du père dans la création d’enfants anxieux. Les mères ont traditionnellement été considérées comme des influences plus importantes sur leurs enfants, car elles passent généralement plus de temps avec eux que les pères. 




Cependant, il y a des preuves que les pères trop surinvestis créent des enfants anxieux sujets à des inquiétudes excessives – et l’effet d’un père exerçant un contrôle excessif est plus susceptible d’être observé pendant l’adolescence.

Certains ouvrages de développement de l’anxiété chez les enfants font valoir que les mères et les pères ont des rôles très différents à jouer dans l’éducation des enfants. 

Les enfants ont besoin d’avoir une relation étroite et interpersonnelle avec leur mère pour les protéger contre les niveaux croissants d’anxiété, tandis que le rôle du père est de guider l’enfant à travers le monde qui l’entoure. 

Lorsque les enfants atteignent l’adolescence, il est important que les mères «lâchent» leurs enfants et que les pères donnent plus d’autonomie à leurs enfants (en encourageant la prise de risques et l’indépendance) tout en restant proches.

Jusqu’ici, j’ai surtout parlé de l’effet que la sur-implication des parents pouvait avoir sur la tendance de l’enfant à s’inquiéter. Il y a bien sûr de nombreux autres aspects qui peuvent contribuer au développement de l’anxiété chez l’enfant. 

Par exemple, les enfants qui éprouvent envers leurs parents des sentiments de rejets, d’hostilités ou de détachement montrent également des niveaux accrus d’anxiété. Ils ont aussi généralement une mauvaise estime de soi, et sont sujets à des inquiétudes excessives. 

Être élevé dans une famille monoparentale avec un parent absent peut aussi être un facteur de risque d’anxiété.

Alors, que pouvons-nous glaner de cette discussion si vous êtes un parent qui veut doter son enfant d’une bonne santé mentale ?




Les mères devraient avoir une relation étroite et interpersonnelle avec leurs enfants, mais ne pas être « surinvesties » dans ce que fait l’enfant. Les pères doivent encourager leurs enfants, tout en restant proches d’eux. 

Bonne chance ! Il n’y a pas encore de manuel !

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J’espère que cet article sur l’anxiété vous a plu. Si vous avez d’autres informations à partager, n’hésitez pas à les mettre dans les commentaires ci-dessous.

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